Le plan donné à la cité présente une composition rigoureuse selon des axes orientés approximativement est-ouest et nord- sud. Le terrain comporte une telle déclivité qu’il nécessite des remblais et des murets de soutènement dans la partie la plus basse et fortement remblayée. Les circulations ont été séparées en fonction de leur usage.
Les deux grands axes principaux est-ouest que sont les rues de Keren et d’El Alamein ont été aménagés avec de larges trottoirs plantés de chênes américains et des terre-pleins centraux. Quatre voies intérieures, d’axe nord-sud donnent accès aux maisons et des chemins parallèles desservent les jardins. Les maisons sont implantées en bandes parfois interrompues allant de 2 à 11 maisons. L’arrière des maisons s’ouvre sur des jardins dotés chacun d’un arbre fruitier.
Roux-Spitz avait projeté de donner à ces maisons la capacité de loger deux familles: "On a étudié la disposition de telle sorte que le rez-de-chaussée et le premier étage puissent être absolument indépendants, l’escalier partant immédiatement près de l’entrée permettant la cohabitation. Les locataires pouvant ainsi sous-louer provisoirement le premier étage à un célibataire ou à un ménage sans enfant" explique-t-il dans un numéro de la revue "L’Architecture Française" où il présente le Grand Clos.
Les maisons présentent un plan courant décliné en deux types miroirs l’un de l’autre suivant la position de la porte d’entrée.
Chemin desservant l’arrière des maisons dans les années 50
Une des voies intérieures nord-sud dans les années 50
Plan du Rez de chaussée
La porte ouvre sur un vestibule où l’on trouve sur la gauche, les WC et le départ de l’escalier, et qui distribue, en face, l’atelier et latéralement le séjour, "salle commune". Dans le séjour, une cheminée en briques est placée sur le mur du côté des chambres. La pièce est également dotée d’un placard contre l’atelier, dans l’épaisseur du mur. A droite deux chambres, des placards sont aménagés en quinconce dans la cloison séparatrice. Les deux autres pièces sur le jardin sont la cuisine, qui communique également avec l’atelier et la salle d’eau, celle-ci est accessible par le séjour et en enfilade par la cuisine. La salle commune, la salle d’eau et la cuisine ont un sol en carrelage aux teintes brique et jaune. Les deux chambres présentent un parquet de chêne.
Un escalier tournant en bois permet l’accès à l’étage, sur un étroit palier où l’on fait face à une cloison de doublage s’ouvrant sur un premier grenier et sur un couloir distribuant les différentes pièces de l’étage. Donnant sur la rue, une grande chambre, avec de profonds placards sous le rampant de la toiture de part et d’autre de la lucarne ; en face une salle d’eau équipée d’un lavabo et un grenier-débarras éclairés par des châssis.
La dernière pièce au fond du couloir est une deuxième chambre. Roux-Spitz avait étudié la possibilité de logement de deux familles, dans cette éventualité la cloison du couloir n’existe pas, permettant l’exploitation d’une grande pièce de vie donnant sur la rue, celle-ci distribuant les autres pièces de l’étage avec la chambre au fond. La présence de familles nombreuses, comme le coût nécessaire à l’installation d’équipement sanitaire et ménager à l’étage, ont pu justifier l’abandon de cette solution.
Plan du premier étage
1: Châssis à tabatière
2: Lucarne - pignon
3: Grille de ventilation
4: Moëllons ganiteux jointoyés en creux
1: Porte côté rue
2: Cheminée
3: Portillon de jardin
4: Sonnette d'origine
5: Barreaudage fenêtre des toilettes
6: Barreaudage fenêtre atelier
7: Grille de ventilation